L’histoire de la propriété s’est construite sur plusieurs millénaires. En France, le pourcentage de propriétaires est faible comparé au reste de l’Europe, même si nos compatriotes sont très nombreux à estimer comme essentiel le fait de posséder son logement.
La propriété, des Romains à nos jours
C’est dans le droit romain, dans l’antiquité, qu’a été formulée la conception du droit à la propriété telle que nous le connaissons aujourd’hui. Un droit absolu qu’à une personne individuelle de disposer d’une chose. À l’époque féodale, pendant le Moyen Âge, ce droit s’est effacé avant de reprendre forme, au XVIIe siècle, avec la conception de la propriété comme titre fondé sur un acte juridique qui appartient à une seule personne.
Au siècle suivant, Kant associe la propriété individuelle à la notion de liberté de l’individu, tandis qu’un peu plus tard, Hegel estime que la propriété privée est une condition essentielle à l’épanouissement de la personnalité, étape nécessaire pour atteindre et garantir la liberté. Les bases du concept de propriété sont donc posées et sont très vite intégrées dans les grandes codifications juridiques des États-Unis comme de l’Europe, dès la fin du XVIIIe siècle.
Au XIXe siècle, toutes les constitutions des pays européens ont fait de la propriété individuelle une réalité incontournable.
La chute du communisme soviétique au tournant des années 1990 est sans doute la dernière « résistance » majeure à avoir laissé, en occident, le régime de propriété imposer sa toute-puissance.
La propriété foncière aujourd’hui en France
58% des Français étaient propriétaires d’un logement en 2020, ce qui est un score très faible comparé au reste de l’Europe dont la moyenne est de 70%. Sur ces 58%, 37,5% auraient remboursé leur crédit immobilier et ne paieraient pas non plus de loyer. 45% des primo-accédants sont devenus propriétaires avant 35 ans et 72% l’ont été avant 45 ans.
Sur 37 millions d’habitations, 82% sont des résidences principales, 10% sont des résidences secondaires et 8% sont vacants.
Être propriétaire est essentiel
48% des Français estiment qu’être propriétaires est essentiel, pour des raisons que nous allons évoquer un peu plus loin.
Les motivations des Français à devenir propriétaires
La principale raison pour laquelle les Français deviennent propriétaires, c’est pour constituer un patrimoine et pour ne plus payer de loyer à fonds perdus. La deuxième raison qui pousse les Français à acheter un logement, c’est la préparation de leur avenir. Enfin, sur la troisième marche du podium des motivations des Français à devenir propriétaires, arrivent les notions de liberté et de confort liées au statut de propriétaire.
Par ailleurs, 93% des Français estiment qu’un investissement dans l’immobilier est un placement concret, 87% l’estiment rentable et 82% le considèrent comme sûr.
Les maisons individuelles ont la cote
Parmi les principales raisons qui amènent les Français à souhaiter acquérir et vivre en maison, on trouve :
- La possibilité de faire évoluer le logement ultérieurement
- Le sentiment d’être chez soi
- La tranquillité
- Le confort
- La possibilité de disposer d’un espace de travail
Les aspirations des Français en matière de propriété
Les Français aspirent majoritairement à habiter en maison individuelle, notamment les 18-34 ans qui s’y projettent à 80%.
Si les maisons individuelles sont plébiscitées, ce n’est pas à n’importe quel prix : 46% des Français demandent des services de proximité, 31% attendent la présence de transports en commun, mais 37% seulement associent le choix de leur logement à la proximité de leur travail et 29% à celle de leur famille. On peut néanmoins imaginer que la crise sanitaire « Covid » pourrait influer sur certains résultats, puisque les sondages sur lesquels nous nous appuyons (*) ont été réalisés en février/mars 2020, juste avant le premier confinement.
Les motivations des Français pour acquérir un appartement
C’est assez logiquement que les principales motivations des Français pour acquérir un appartement sont les moins citées pour expliquer une volonté d’acquérir une maison. Ce sont la proximité des transports, des commerces, des services et des lieux de travail, soit des arguments de fonctionnalité quand la maison laisse exprimer un ressenti de plaisir, de bien-être et de liberté.
L’environnement comptera de plus en plus
49% des personnes interrogées estiment comme essentiel l’examen des charges liées au chauffage et à l’électricité, tout comme celles liées aux taxes (d’habitation et foncière) ou de copropriété (dans le cas d’un appartement). Ce pourcentage monte même à 74% quand on demande aux personnes interrogées comment elles se positionneraient dans 5 ans.
La performance énergétique est également une préoccupation actuelle et essentielle pour 46% des sondés et ils passent à 71% quand il s’agit de se projeter dans 5 ans. L’empreinte environnementale (dont émission de CO2) des matériaux de construction mis en œuvre pour le logement est une question essentielle pour 18% des personnes interrogées, mais elles sont 47% quand on leur demande de se projeter dans l’avenir. Ces chiffres et leurs évolutions démontrent bien que le niveau d’exigence des futurs propriétaires devrait augmenter tant sur la question des charges, que sur celle des consommations d’énergie et de l’empreinte environnementale de la construction.
Rappelons que sur ce point, CGPA Promotion porte aujourd’hui de plus en plus d’attention au développement durable et à la construction d’habitations de respectueuses de l’environnement.
La propriété comme investissement
L’investissement dans l’immobilier a la cote et il a largement la préférence des Français. 26% envisagent un investissement dans la résidence principale, 20% s’orienteraient vers de l’investissement locatif et 13% souhaiteraient investir dans une résidence secondaire.
(*) Sources (2020) :
- Sondage de l’Institut Kantar pour le compte de Pôle Habitat FFB (.PDF)
- Deuxième étude d’OpinionWay sur le thème générique des Français et la propriété immobilière
- Étude annuelle de l’Insee sur l’immobilier
- Sondage de l’institut Poll&Roll pour le compte de Masteos.